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  • Watch Online / La vie des hommes infâmes (2022)



    Desc : La vie des hommes infâmes : Réalisé par Gilles Deroo, Marianne Pistone. "La vie des hommes infâmes" était le projet d'un livre qui n'a jamais vu le jour mais pour lequel Michel Foucault a écrit une préface. Il souhaitait recueillir les traces écrites de vies singulières dont le caractère unique était considéré comme scandaleux et entraînait des dénonciations et des condamnations judiciaires. "Toutes ces vies qui étaient destinées à passer inaperçues et à disparaître sans jamais avoir été décrites n'ont pu laisser des traces - brèves, incisives et souvent énigmatiques - que lors de contacts fugaces avec les autorités. Il est donc sans doute impossible de jamais les retrouver. eux-mêmes, comme ils auraient pu l’être « à l’état sauvage » ». C'est cet état de vie « à l'état sauvage » résumé en quelques lignes d'un registre d'internement de 1707 que cherche à reconstituer le film de Marianne Pistone et Gilles Deroo. Aussi épuré et lumineux que Mouton, leur précédent long métrage, The Life of Infamous Men fait ressortir du portrait concis cité en ouverture une galerie de scènes de genre, les arrangeant dans un récit inégal qui rejoue les couches fragmentaires de ces vies. Ce faisant, il libère le récit de Mathurin des « déclamations, [des] partis pris tactiques, [des] mensonges péremptoires qu'impliquent les jeux du pouvoir et les relations avec lui ». Ici, les représentants du pouvoir forment une cour truculente de bouffons avec des scribes illettrés, des juges égoïstes et des policiers laborieux emmitouflés dans leurs uniformes. Et quant à Mathurin Milan, sa vie est entrelacée de petits instants dont la délicatesse s'accentue à mesure qu'il s'éloigne du monde des hommes : les dîners où l'on partage le pain en contemplant un scarabée ou une tulipe dans les sous-bois, son voyage d'ermite aux allures de voyage sensuel. quête, réalisée par l'attention particulière du film aux gestes du pétrissage de la pâte, aux bruissements de la nature, aux respirations des bêtes et aux martèlements des bottes interrompant « l'état sauvage » de ces vies infâmes.